La vie sans chiffres

Spectacle contemporain tout public.

Avec création musicale et vidéo.

Durée approximative : 1h15.
Décor unique adaptable en tous lieux

Représentations scolaires possibles.

L'histoire

Anna, jeune flûtiste talentueuse, interrompt brutalement sa carrière, paralysée par le trac. Un psychiatre lui révèle que son manque de confiance en elle vient d’un blocage avec les chiffres. Son diagnostic : mathématopathie aigüe !
Pour surmonter son traumatisme, Anna est d'abord tentée de s'en prendre à son ancienne prof de maths. Mais elle découvre rapidement que le vrai coupable, à ses yeux, ce sont les chiffres eux-mêmes… Anna conçoit alors un grand projet pour combattre leur dictature.

Le propos

Il suffit de peu de chose pour qu'un enfant se trouve en situation d'échec.

Anna fait partie de ces personnes traumatisées par un échec en maths qui découvrent, parfois des années plus tard, que ce n'était pas une question de compétence mais  de confiance en soi… 

Une question très humaine, cachée derrière les chiffres.

Quand les répercussions se font sentir jusque sur sa carrière de musicienne, elle veut d'abord régler ses comptes avec l'enseignante responsable du traumatisme, Mlle Lefort. (" Justifie à elle seule l'invention du zéro ! " écrivait-elle sur un de ses bulletins.)
Mais la révolte d'Anna va bien au-delà de son cas personnel.

Elle porte sur le monde numérique lui-même, sur l'emprise des chiffres sur nos vies, où chacun se réduit à quelques numéros, où nous sommes de plus en plus régis par des algorithmes, assujettis à des objectifs chiffrés, où les gestionnaires ont remplacé les humanistes…

Avec des armes très personnelles, entre rire et émotion, impulsive et imprévisible, Anna part en croisade contre la déshumanisation du monde digital.

Le projet

Nous avons voulu réinventer dans un langage totalement scénique cette histoire qui était un roman à l'origine et qui parle d'échec et de rédemption, de perte de confiance, d'émotivité, de sensibilité au stress, de dérapages mais aussi d'aspiration à la liberté et d'amour. 

Un spectacle tout en ruptures pour un personnage tout en fêlures. 

Il s'est enrichi avec une création visuelle, une création musicale, un travail corporel qui fait notamment appel à la langue des signes. Le spectacle s'est ainsi construit par l'interaction attentive, très à l'écoute, entre ces différentes formes d'expression. 

Une actrice seule en scène. Mais autour d'elle, de véritables partenaires restés dans la coulisse. 

La musique - Note du compositeur

Dans ce spectacle, la musique joue un rôle essentiel.

D'une part car Anna, le personnage principal, est elle-même musicienne (elle joue de la flûte dans un orchestre professionnel et enseigne le solfège). 

D'autre part car il y a plusieurs parties du spectacle qui sont dansées ou mîmées et font appel à un support musical important. 

 

Pour composer cette musique, je me suis d'abord imprégné de la pièce.

Puis, étant pianiste, j'ai travaillé en improvisation avec la comédienne sur les scènes nécessitant de la musique.

De ces improvisations sont nées des idées musicales, mélodies, rythmes… que j'ai structurés selon la dramaturgie, le texte et la mise en espace. Dans cette partie du travail, libre et fluctuante, il y a eu plusieurs allers-retours entre la comédienne et moi. 

 

Ensuite j'ai retravaillé ce premier jet en affinant l'écriture, et en imaginant des arrangements pour un petit effectif instrumental : piano, quelques cordes, la flûte (obligatoire !) et des percussions pour certains passages dans l'idée de coller au mieux avec l'univers visuel et scénique. 

La plupart de ces miniatures musicales sont comme des petites histoires à part entière qui accompagnent les différentes péripéties d'Anna et font ressortir, tour à tour, sa folie, sa tendresse ou son humour. La musique est, à son image, dans un style délibérément simple et ludique. Elle joue sur les contrastes, en phase avec le texte.

 

Pour unifier ces multiples pièces et dégager une logique d'ensemble, des mélodies sont souvent associées aux personnages suggérés ou aux humeurs du personnage principal. Elles reviennent tout au long du spectacle, contribuant ainsi à la dramaturgie musicale.                                                              

                                                                                                                Antoine Dutaillis

Création images

La vie sans chiffres est accompagnée d'une création d’images vidéo, légère, en décalage poétique, donnant le ton d’Anna qui oscille entre rêverie, colère, révolte, nostalgie, comme une projection d'images mentales…

Langages du corps et des signes

Quand Anna ne trouve plus de mots, submergée par ce qu'elle ressent, elle a recours à d'autres formes d'expression. 

Le langage corporel traduit ses émotions, sa force de conviction, lui permet de communiquer au-delà de la parole et du rationnel. 
C'est pour cette raison, sans doute, que l'être avec qui elle a le plus de connivence est un sourd-muet, Jean-Pierre…

Elle lui fait ressentir la musique, il l'initie à la langue des signes. 

Elle y recourt avec jubilation, pour s'adresser à tous, lorsqu'elle élabore un programme qu'elle veut universel… 

Équipe artistique

Après une solide formation de danse,  Joëlle Seranne s'oriente vers le théâtre. Depuis sa sortie du CNSAD, elle alterne un parcours de comédienne, metteur en scène, et professeur de théâtre. Elle s’intéresse également à l’écriture, elle a notamment co-écrit deux autres pièces dont une a été éditée à l’Avant-Scène Théâtre. Elle cosigne l'adaptation de ce spectacle, pour lequel elle a suivi une formation en langue des signes.

Olivier Dutaillis est romancier, scénariste, dramaturge et metteur en scène.
Derniers roman parus, chez Albin Michel : Une aventure monumentale (2016), La Pensionnaire du Bourreau (2014), prix du Roman Populaire, adapté en série télé.  Il est l’auteur d’une dizaine de pièces de théâtre, récompensées notamment lors des Molières et par l’Académie Française.

Peintre, photographe, créateur d'images, Yves Prince travaille aussi bien pour la scène que pour le monde de l'édition et de l'audiovisuel.

La création musicale réunit des jeunes musiciens autour d’Antoine Dutaillis. Déjà lauréat de quatre premiers prix du CNSM de Paris, il travaille régulièrement avec les comédiens du CNSAD comme pianiste et arrangeur, en particulier dans le cadre des spectacles donnés au Hall de la Chanson, CDN. Pour La vie sans chiffres, il est entouré de jeunes concertistes internationaux.

Teaser vidéo (3 mn)